Les plantations de thé de Teza, 600 hectares, situées à l’orée de la forêt de Kibira, dans les hautes terres du Burundi, sont l’une des plus anciennes et des plus emblématiques du pays. Fondées en 1967, ces plantations ont été établies dans le cadre de l’expansion de la culture du thé initiée par les colons belges en 1931. Aujourd’hui, elles jouent un rôle crucial dans l’économie locale et nationale, tout en offrant un paysage spectaculaire aux visiteurs et aux habitants.
Historique et Importance Économique
Les plantations de Teza ont vu le jour en 1967, après le succès des premières expériences de culture du thé au Burundi. Situées à une altitude variant entre 1 800 et 2 300 mètres, les plantations bénéficient d’un climat idéal pour la culture du thé, avec des températures fraîches et une pluviométrie abondante. Le thé produit ici est reconnu pour sa qualité exceptionnelle, principalement destiné à l’exportation vers des marchés internationaux, ce qui en fait un produit clé pour l’économie burundaise.
Le secteur du thé est vital pour le Burundi, représentant une source majeure de devises pour le pays. En 2022, les exportations de thé ont généré plus de 51 milliards de francs burundais. Cependant, malgré cette contribution significative, la production reste relativement faible par rapport au potentiel du pays. L’Office du Thé du Burundi (OTB) estime que la production annuelle actuelle de 12 000 tonnes pourrait être augmentée avec de meilleures infrastructures et une modernisation des équipements de transformation.
Avantages des Plantations de Thé de Teza
Les plantations de Teza offrent plusieurs avantages, tant pour l’économie que pour l’environnement local. D’abord, elles sont une source d’emploi importante pour la population locale. Des milliers de Burundais travaillent dans ces plantations, soit comme cueilleurs de feuilles de thé, soit dans les usines de transformation. De plus, la culture du thé à Teza contribue à la conservation de l’environnement. Les plantations sont situées en bordure de la forêt de Kibira, une réserve naturelle essentielle, et elles jouent un rôle dans la protection de cette biodiversité en prévenant la déforestation.
Sur le plan touristique, Teza est devenue une destination prisée pour les amateurs d’écotourisme. La beauté des paysages, combinée à la possibilité de découvrir les processus traditionnels de récolte et de transformation du thé, attire des visiteurs du monde entier. Le cadre verdoyant et l’air pur des montagnes font de Teza un lieu de détente et de découverte pour les voyageurs.
Défis et Problèmes
Malgré ses nombreux atouts, les plantations de Teza font face à plusieurs défis. Un des principaux problèmes est le faible revenu des travailleurs du thé. Le prix payé aux producteurs pour les feuilles de thé est souvent insuffisant pour couvrir leurs besoins, ce qui a conduit certains à envisager de remplacer le thé par d’autres cultures plus rentables. De plus, les retards dans la fourniture d’engrais et le manque de plants de qualité compromettent la productivité des plantations.
Le secteur du thé burundais, y compris Teza, souffre également d’un manque d’investissements. Les infrastructures de transformation sont vieillissantes, et bien que des plans pour moderniser les installations existent, leur mise en œuvre reste lente. L’OTB a reconnu la nécessité d’améliorer la productivité pour faire face à la concurrence internationale, mais cela nécessite des ressources financières importantes que le pays peine à mobiliser.
Enfin, les plantations de thé de Teza, comme beaucoup d’autres dans le monde, sont vulnérables aux changements climatiques. Les variations de température et les précipitations imprévisibles peuvent affecter la qualité et la quantité des récoltes, mettant ainsi en péril la viabilité économique de cette activité dans les années à venir.
Conclusion
Les plantations de thé de Teza sont un pilier de l’économie burundaise et un symbole de l’histoire agricole du pays. Elles offrent des avantages économiques et environnementaux importants, mais sont également confrontées à des défis de taille qui menacent leur pérennité. La modernisation des infrastructures, une meilleure rémunération des producteurs, et des politiques adaptées pour faire face aux aléas climatiques sont essentielles pour garantir l’avenir de ce secteur.
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